Par un amalgame bien grossier, le Président du Conseil territorial tente sur son blog de créer la confusion dans les esprits afin de nous « faire porter le chapeau » de son incompétence !
Dans cet article, Stéphane ARTANO affirme que nous avons saisi le Procureur de la République pour savoir si la délibération octroyant une subvention de 500 000 euros à la SODEM était légale ou pas. Il s’interroge par la suite (et sous-entend indirectement) que la récente décision du Préfet lui demandant de retirer cette même délibération serait en relation avec notre démarche.
En gros, le Président de la Collectivité dit que s’il ne verse pas sa subvention de 500 000 euros promise à la SODEM, c’est de notre faute ! CQFD.
Tout cela est bien trop facile et surtout inexact !
Lors de la dernière séance du Conseil territorial, les 2 conseillers territoriaux de Cap Sur l’Avenir, Yannick CAMBRAY et Annick GIRARDIN ont protesté contre le vote de plusieurs délibérations dont l’une avait pour conséquence d’endetter de 3 millions d’euros la Collectivité pour 20 ans, et une autre qui autorisait le Conseil Territorial à utiliser une grande partie de cet emprunt pour racheter près de 2 millions d’euros à SPM Seafood, des parts de la société d’économie mixte SAEML que la société canadienne avait acheté la veille 15 000 euros !
Le Président du Conseil territorial s’entêtant dans ce que nous qualifions de manipulation financière, nous avons quitté la séance et nous sommes allés effectivement voir le procureur afin de vérifier la légalité de ces différentes délibérations. Notre seul objectif était de dénoncer ce que l’on a appelé « une utilisation des fonds publics pour un enrichissement immédiat … une appropriation de biens publics au profit d’une société privée canadienne ».
Si l’on se réfère au courrier que nous avons adressé au Procureur de la République, notre intention y est clairement affichée : « …le Conseil Territorial a voté quatre délibérations qui concernent directement le dossier de la reprise de la société Interpêche… Nous désirons savoir si ces délibérations sont conformes au jugement du 21 avril… ». Pour une bonne compréhension de cette « affaire », nous avons joint à notre lettre au Procureur une copie de l’ensemble des délibérations de la filière pêche à l’ordre du jour de cette séance officielle.
Voilà la vérité ! Voilà les raisons de notre démarche auprès du Procureur !
Précision utile : nous avons indiqué en séance que « les conseillers territoriaux de l’opposition étaient favorables aux aides à l’investissement prévues pour les usines de traitement – SPM Seafood et SNPM – notamment afin d’assurer la diversification et le développement de leurs activités et ainsi pérenniser l’emploi, ils ne pouvaient pas accepter le versement d’une aide détournée pour alimenter la trésorerie de SPM Seafood. »
Le reste n’est que tentative de manipulation de l’opinion publique par l’amalgame et le mensonge. Stéphane ARTANO dévoile ici finalement sa vraie nature, celle d’un (ir)responsable de collectivité, incapable d’assumer ses choix et encore moins ses erreurs.
Pour mémoire :
Finalement, quel est le problème dans « l’affaire de la SODEM » auquel fait référence le Président du Conseil territorial ?
Stéphane ARTANO affirme s’être mis d’accord par téléphone avec le Directeur de Cabinet du Secrétariat d’Etat à l’outre-mer (et non le Ministre) sur une avance à la SODEM de 500 000 euros par la Collectivité, cette avance étant remboursable par l’Etat en 2010.
500 000 euros ce n’est tout de même pas des « cacahuètes » ! La moindre des précautions qu’aurait pris un élu responsable après ce coup de fil, aurait été de faire officialiser dès le soir par écrit la dite « promesse » d’un membre du Cabinet ministériel. Il ne suffit pas, Monsieur ARTANO, de vouloir impressionner une foule par des effets d’annonce, encore faut-il « border » son action pour que celle-ci aboutisse.
Ce n’est tout de même pas de notre faute si Stéphane ARTANO a – passez nous l’expression – « merdé» dans ce dossier ! C’est un grand garçon, qu’il assume ses erreurs !
Quant à son image de « bon gestionnaire » qu’il se plaît à vouloir véhiculer, elle vient, une nouvelle fois, de prendre sérieusement du plomb dans l’aile…
Annick GIRARDIN et Yannick CAMBRAY
Conseillers territoriaux de Cap sur l’avenir