300 personnes dans la rue le matin à Saint-Pierre et une trentaine à Miquelon… une partie de la population de l’Archipel a fait entendre son mécontentement sur le problème des retraites. On peut toutefois, à l’instar des syndicats CGT, CFDT, FO et FSU qui ont mené la manifestation et les discussion avec l’Etat, regretter la baisse de mobilisation par rapport à juin dernier et l’essoufflement du mouvement en fin de journée à Saint-Pierre.
Quoiqu’il en soit, il est clair que l’on ne peut pas se contenter des 1,5% d’augmentation des retraites CPS évoqués tout au long de cette journée, pas plus que d’une quelconque nouvelle « aide sociale » qui viendrait soutenir les retraités les plus défavorisés.
A ce propos, il semble assez incroyable qu’il faille une telle manifestation pour que les collectivités et la CPS acceptent soudain de réfléchir à la mise en place d’un dispositif social commun pour les personnes en grande précarité ? Viendraient-ils de prendre conscience seulement aujourd’hui de la grande difficulté dans laquelle se trouvent certains de nos concitoyens ?! Il est tout aussi regrettable de constater que sans cette demande de l’Etat, sous la pression des revendications syndicales, tous ces acteurs majeurs du secteur social auraient continué de travailler chacun de leur côté…
En ce qui concerne Cap sur l’avenir, les 1,5% d’augmentation sont inacceptables, d’autant que le Ministère de l’Outre-mer soutenait pour sa part une augmentation de 6,25% ! Les différents ministères concernés étant en total désaccord sur le sujet, rien n’est arrêté. Aussi est-il nécessaire de demander et d’obtenir un arbitrage de Matignon. Encore faut-il, pour espérer se faire entendre, que nos élus et nos responsables sociaux tiennent un seul et même discours auprès de l’Etat.