« Le propre d’un fusil à un coup c’est qu’il ne faut pas rater son coup, parce que celui qui est en face, et nous en l’occurence, nous ne raterons pas le nôtre derrière. »
« Je ne vise personne, ils se reconnaîtront tous, croyez-moi. »
« Du Conseil Territorial on voit tout ce qui se passe, les acteurs l’ignorent. »
Propos tenus par Stéphane ARTANO, invité du JT de SPM 1ère, lundi 21 janvier 2013
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Après des mois d’état de grâce pour avoir réussi à remporter de justesse une élection qu’il croyait perdue d’avance, voilà que notre Président bien-aimé « sort du bois », pour reprendre son expression fétiche.
Fidèle à lui-même comme à personne d’autre (et certainement pas à feu son parti politique national, l’UMP, dont il avait claqué la porte par mécontentement suite à sa condamnation pénale pour s’être versé des indemnités illégalement élevées), l’homme de l’interdiction des médias dans les lieux publics appartenant à la Collectivité ou encore de l’attaque pénale, aux frais du contribuable local bien sûr, contre l’opposition élue au sein du Conseil Territorial (qu’il a d’ailleurs perdu en première instance), voilà que Monsieur Artano prévient… quelqu’un…. enfin, « personne », mais « ils se reconnaîtront tous« … qu’il « voit tout ce qui se passe » depuis son fauteuil du Conseil Territorial et qu’il « ne ratera pas » ce qu’il qualifie sans broncher – fût-ce de façon imagée – de « coup de fusil » derrière.
Que l’obsédé du Simplex (pas moins de 3 références au fameux « fusil à un coup » en quelques minutes d’intervention télé, et ça c’est sans compter les déclarations en séance publique du Conseil !) se rassure, nul besoin cette fois-ci de gaspiller encore davantage d’argent du contribuable local dans des procès pénaux perdus d’avance, ce billet d’humeur ne fait que rappeler des propos publics enregistrés et des vérités documentées.
Au passage, on aura au moins appris deux choses :
- La première, c’est que, s’il fallait impérativement que les travaux du Cabestan soient réalisés à St Jean, et donc par une entreprise étrangère, alors qu’on a parfaitement les compétences et les équipements localement, c’est parce que « On ne va pas aller faire des aller-retours avec le Cabestan avec le territoire canadien« , dixit Monsieur le Président. Un comble, s’agissant d’un traversier dont c’est plutôt la vocation à la base. Plus de rotations sur Fortune, donc, pour ce fleuron de la Collectivité ?
- La deuxième, c’est que les conseillers territoriaux d’Ensemble pour l’Avenir ont dû passer de l’état de personnes à celui d’entreprises. En effet, seules des entreprises concernées peuvent contester à ce stade le marché public en question devant le Tribunal administratif, comme Monsieur Artano demande…. enfin, si on peut appeler cela « demander »… aux conseillers d’opposition « d’avoir le courage » de le faire. A moins que Monsieur Artano n’ait, là encore, pas tout compris à l’histoire ?