Archive pour la Catégorie 'Economie'

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Tout fout le camp !

Dès l’apparition de « Cap Sur l’Avenir » sur la scène politique locale, notre Mouvement n’a cessé de mettre en avant l’importance de la philatélie pour notre Archipel.

Lors des élections cantonales de mars 2000, notre programme soulignait : «  la philatélie est une chance pour l’archipel, mais une chance mal exploitée ! »

Nous souhaitions améliorer et dynamiser ce secteur par la création d’un véritable service philatélique, implanté en plein centre-ville, qui regrouperait les activités du bureau philatélique avec tout ce qui touche au « monde du timbre ».

Nous estimions que nous devions développer la promotion de nos timbres, dans et hors de l’archipel….

Pour nous, le timbre poste de Saint-Pierre et Miquelon était (et est toujours!) pour l’Archipel un formidable outil de promotion, un « ambassadeur » à travers le monde.

15 ans plus tard, que constatons-nous ?

Stéphane ARTANO et sa majorité « Archipel Demain » au Conseil Territorial ont décidé de fermer le bureau philatélique !

 

Triste constat ! Voilà, après tant d’autres, un nouveau vecteur de notre identité qui « fout le camp » !!

Prix des carburants dans l’Archipel

Les élus locaux de Cap sur l’avenir ont saisi hier le Préfet de l’Archipel afin de lui demander des éclaircissements sur le maintien des prix des carburants à Saint-Pierre-et-Miquelon malgré la chute importante du cours du pétrole au niveau international.

Yannick Cambray et David Dodeman demandent au Préfet de diffuser le plus largement possible des explications claires, simples et précises, notamment sur le fonctionnement de la caisse de compensation, jugeant son communiqué du 19 janvier dernier comme un bon support pédagogique, mais insuffisant.

Les élus locaux de Cap sur l’avenir rappellent l’importance de ce dossier crucial pour les ménages et entreprises de I ‘Archipel.

Le courrier : fichier pdf CSA_PREF.210115

La vocation maritime de l’Archipel n’est-elle qu’un lointain souvenir ou au contraire un espoir pour l’Avenir ?

La vocation maritime de l'Archipel n'est-elle qu'un lointain souvenir ou au contraire un espoir pour l'Avenir ? dans Economie port_la_ciotat

Lors des élections cantonales de mars 2012 – excepté le choix des deux équipes en lice (un choix de personnes), les promesses qui n’engagent que ceux qui les écoutent, le clientélisme ou la fameuse « com » qui masque trop souvent la réalité de notre quotidien – deux projets économiques étaient soumis à l’arbitrage des électeurs :

  • L’un reposait sur la relance de notre économie en réaffirmant notre vocation maritime, et sur une prise de conscience générale des pouvoirs publics et des acteurs économiques de la nécessité de mettre en oeuvre un véritable et ambitieux « plan ports » pour notre Archipel (vision développée par l’équipe « Ensemble pour l’avenir » conduite par Annick GIRARDIN);
  • L’autre tournait le dos à notre passé maritime pour orienter l’Archipel vers une économie de services dont la construction d’un « câble numérique » était le « fer de lance » (vision développée par l’équipe « Archipel Demain » menée par Stéphane ARTANO).

A une courte majorité, les électeurs ont préféré le projet «dans le nuage» au projet maritime.

Mais les électeurs ont-ils réellement pris conscience de la mutation considérable que devra opérer l’Archipel à la suite de leur vote et de ce choix économique ?

Rien n’est moins certain, puisque quelques mois plus tard, en juin 2012, Annick GIRARDIN a retrouvé brillamment – et ce dès le 1er tour – son siège de Député avec la même vision économique basée sur les activités maritimes telle que défendue quelques mois plus tôt lors des élections cantonales.

Alors que faut-il en penser ? Vers quel avenir économique doit désormais se tourner l’Archipel ?

Pour alimenter le débat, prenons un exemple venu de Métropole, celui de La Ciotat, un célèbre chantier naval français situé près de Marseille en Méditerranée et qui a marqué l’actualité sociale des années 90.

Bien que mis en liquidation en 1988, les ouvriers du chantier naval de La Ciotat ont tout fait pour défendre leur outil industriel. Ils étaient convaincus que leur chantier avait un avenir industriel, envoyant balader les projets de marina et autres studios de cinéma imaginés par certains élus. Ils se sont accrochés à leurs outils,à leurs grues, à leurs portiques sur lesquels certains revendeurs de métaux lorgnaient déjà. Et au final, l’histoire leur a donné raison.

Aujourd’hui La Ciotat est l’un des trois premiers pôles mondiaux de réparation navale de mégayachts et emploie près de 1000 personnes.

Évidemment, ce défi n’a pas été surmonté en un seul jour (20 ans de combats tout de même !) et a nécessité une mobilisation de tous les partenaires, tant publics que privés. Une société publique chargée du site a été créée pour financer toutes les infrastructures, qu’elle loue ensuite aux entreprises présentes sur le site (35 à ce jour).

Cette réussite, cette reconversion, a été un pari collectif : Etat, ville, communauté urbaine, Conseil régional, Conseil général et syndicats, tout le monde a joué le jeu, et les chantiers de La Ciotat sont aujourd’hui la vitrine des Bouches-du-Rhône.

Cette histoire démontre que la vocation maritime d’un port – et a fortiori d’un archipel – reste une évidence et reste toujours porteuse d’avenir… à condition d’y croire !

Notre archipel est né, s’est développé et a vécu jusqu’au début des années 90 grâce aux activités liées à la mer. La question que l’on doit se poser aujourd’hui est capitale : cette vocation maritime n’est elle qu’un beau souvenir d’un passé aujourd’hui révolu, ou au contraire est-ce encore une chance pour notre avenir ?

  • Est-ce utopique d’imaginer que l’Archipel se dote d’une cale de halage moderne et bien équipée, capable de concurrencer nos voisins canadiens, mais capable aussi, au minimum, d’assurer l’entretien de nos propres navires ?
  • Est-ce utopique d’imaginer que l’Archipel se dote d’un Port digne de ce nom, disposant d’un entrepôt frigorifique, d’outils modernes permettant l’avitaillement et le déchargement/chargement des nombreux navires de pêche qui sillonnent encore les eaux qui nous entourent ou encore qui puisse jouer un rôle dans la région pour l’éclatement du fret conteneurisé entre l’Europe et l’Amérique du Nord.
  • Est-ce utopique d’imaginer que l’Archipel se dote d’un véritable Port de plaisance avec grues, terre-plein et atelier de réparation permettant l’entretien et l’hivernage en toute sécurité de bateaux et voiliers de plaisance étrangers… et locaux ?

Nous disposons d’atouts indéniables : un port « libre » de glace et accessible toute l’année, un savoir-faire, une main-d’œuvre et des entrepreneurs qualifiés… manque peut-être une véritable volonté politique…

Retour sur une panne… alarmante…

Chacun l’a encore à l’esprit, samedi dernier, le 26 janvier, l’Archipel s’est réveillé « coupé du monde », une panne internet a perturbé notre quotidien pendant près de 10 heures :

  • Plus d’échanges internet possibles;
  • Un écran de télévision désespérément vide, ni de direct radio en provenance de France Info ou France Inter (excepté la diffusion de programmes « en réserve » sur SPM 1ère);
  • Une activité commerciale privée des services « carte bancaire »;
  • Certains services administratifs paralysés comme celui de la « Météo », incapable de dresser des prévisions et des bulletins fiables…

Après 10 heures de « black out », tout est finalement rentré dans l’ordre, mais que de perturbations !

Si cette « coupure » a démontré notre dépendance incontestable aux nouvelles technologies, elle a surtout prouvé que notre desserte Internet (elle aussi !) a des faiblesses et n’est donc pas fiable à 100 % !

Beaucoup ont alors pensé, et croient encore, qu’avec le « câble numérique », nous aurions échappé à cette panne… Malheureusement il n’en est rien ! Câble numérique ou pas, la situation aurait été la même !

Pourquoi ?

Actuellement, et en schématisant, un câble numérique sous-marin relie le continent Canadien à Terre-Neuve et apporte la connexion au réseau mondial internet à St-Jean. Cette connexion au réseau mondial est ensuite transportée de St-Jean à la Péninsule de Burin via 300 ou 400 km de câbles aériens sur des poteaux. SPM Télécom récupère cette connexion internet sur un relai sur la côte sud de Terre-Neuve et la transporte sur SPM via les airs, en hertzien.

Le projet câble numérique porté par le Président du Conseil territorial fera exactement la même chose, sauf qu’il acheminera la connexion internet de la côte sud de Terre-Neuve à SPM via un câble numérique sous-marin, qui permettra effectivement de proposer de meilleurs débits, mais en aucun cas n’améliorera la fiabilité du service, car il ne s’affranchira pas pour autant des 300 ou 400 km de câble en aérien entre St-Jean et la Péninsule de Burin, qui fragilisent justement la fiabilité du service compte tenu des fortes intempéries que nous connaissons dans la région.

Or, tout investisseur dans des services internet base son projet sur la qualité de la bande passante qui détermine les débits, mais surtout sur la fiabilité de la connexion. Une coupure telle que celle survenue l’autre jour aurait sans nul doute causé des dizaines de milliers d’euros de perte à tout service internet qui aurait été hébergé à SPM (et nous parlons ici de petites entreprises, car quelques heures de coupure de service pour des géants comme Google ou Amazon se chiffreraient en millions).

La panne du 26 janvier dernier découle pour sa part d’une coupure du réseau électrique aérien canadien qui ne permettait plus l’alimentation du relai nécessaire à notre « alimentation » internet. Le relai étant « out » le câble numérique n’aurait pas pu, lui non plus, assurer le raccord de SPM au réseau internet mondial.

La leçon à tirer de cet incident, c’est la démonstration du « talon d’Achile » du projet « câble numérique » : la fiabilité incertaine de la connexion au réseau internet mondial. Une faiblesse plus qu’alarmante pour les éventuels investisseurs qui se pointeraient chez nous pour profiter de cet outil et un sérieux « accroc » dans ce dossier sensé « sauver » l’Archipel, notamment au regard des millions que le Conseil territorial souhaite y investir.

Après la construction sur l’Archipel de bâtiments ou de structures qui ont coûté des millions et qui, plusieurs années après, ne servent toujours à rien, comme la Maison de retraite de Miquelon, la plate-forme de compostage ou encore des stations d’épuration et émissaires en mer qui ne fonctionnent pas… de grâce réfléchissons un peu… il s’agit ici de notre avenir et de finances publiques, en vérité nos/vos sous !

« La force de notre identité » : un slogan accrocheur en 2006… Mais 6 ans après, qu’en reste-t-il ?

Nous avons reçu il y a deux jours des représentants des dockers fort désabusés de voir à quel point les affaires du port de Saint-Pierre vont de mal en pis, mais surtout très en colère suite à l’annonce de l’expédition prochaine de l’ammoniaque du frigorifique qui annule de fait, tout espoir de reprise d’activité de transbordement, alors que des demandes d’armements étrangers ont pourtant été formulées pour ce type de service.

La raison d’être de notre Archipel fut la pêche. Ce secteur a représenté pendant des siècles, avec toutes les activités économiques qui tournent autour de la mer, le fondement même de notre économie.

Au cours d’un déplacement en Métropole ou ailleurs, nous avons tous été fatalement confrontés à la question : « Mais qu’est-ce que vous faites à Saint-Pierre-et-Miquelon ? » Et on pouvait tout naturellement répondre : « la pêche »…

C’est ça une identité, savoir d’où on vient et pourquoi on occupe ce petit bout de terre française au large du Canada.

Aujourd’hui, force est de constater qu’il ne reste plus grand-chose de notre « identité » … rien ne va plus ! La Pêche est moribonde, le port est vide et une partie de nos quotas reste à l’eau !

« Le conseil général étant le gouvernement du pays » (extrait du programme d’Archipel Demain aux cantonales 2006), ce triste bilan doit être mis à son crédit …. ou plutôt à son passif !

Après 6 ans de « gouvernance » du Président Artano, le constat est amer, pour ne pas dire tragique pour notre « identité » : à cause des mauvais choix du Président de la Collectivité, plus aucune usine de traitement de poisson ne fonctionne sur Saint-Pierre et les dernières installations frigorifiques qui permettaient encore quelques opérations de transbordement dans l’Archipel ont fermé courant 2011 !

Et pour couronner le tout, l’actuel chef de l’exécutif qui en 2006 dénonçait dans son programme : « (…) ce ne sont plus nos élus qui tiennent la barre, mais l’Administration et l’Etat » a finalement aujourd’hui abandonné l’avenir de notre secteur pêche dans les mains de l’Etat et de missionnaires (des « technocrates » comme il disait à l’époque).

« Le conseil général doit mobiliser la population autour de son identité : c’est son devoir et sa responsabilité de commencer à tracer la route pour remettre l’archipel en mouvement » écrivait encore le Président Artano en 2006… quel désenchantement depuis pour la population !

Pour notre part, nous croyons en une activité « pêche » pour notre Archipel. Nous sommes convaincus que notre port a des atouts à faire valoir dans la région. Nous n’accepterons jamais le fatalisme, la frilosité, le manque d’ambition et l’incompétence qui prévalent « Place de l’église ». Alors oui, nous comprenons aujourd’hui la colère de tous ceux qui ont pu croire un moment donné en de « belles paroles ».

Mais nous ne nous résignerons pas à voir notre Archipel mourir à petit feu ! Au cours des derniers siècles, nos ancêtres nous ont prouvé que malgré les difficultés ils ont toujours su rebondir. C’est encore cette force de caractère qui nous anime pour redonner à notre territoire des perspectives, un avenir pour nos jeunes et une véritable ambition à la population.

Nous partageons donc les inquiétudes des dockers, parce que pour nous la pêche et toutes les activités économiques qui tournent autour de ce secteur ont encore toute leur place dans notre patrimoine économique, social et humain, même si certains ont échoué ou ne croient plus dans ces bases fondamentales de notre « identité » !

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