Les ministres Eric Woerth et Marie-Luce Penchard ont annoncé dernièrement l’aménagement des heures des examens pour les candidats aux concours de la fonction publique. Cette mesure présentée comme une mesure importante, visant à rétablir l’égalité des chances pour les candidats, est une bien piètre réponse au réel – et autrement plus important – problème d’équité auquel doivent faire face les dits candidats lorsqu’ils doivent financer leur déplacement en métropole pour passer leur oral, une fois la première épreuve de l’écrit validée. Et c’est bien cette « sélection par l’argent » que dénonce d’ailleurs le Député dans son courrier au Ministre de l’Outre-mer, proposant à ce sujet la création d’un fonds spécifique d’Etat, géré par la Préfecture, qui permettrait la prise en charge des frais de déplacement des candidats ne pouvant bénéficier d’aucune autre prise en charge.
Il est évident, qu’il est plus « confortable » pour le candidat de passer son examen à 10h le matin qu’à 6h du matin. Cependant, le fait que, pour des raisons financières, certains candidats se voient contraints d’abandonner leur projet de carrière dans la fonction publique d’Etat, nous semble « un poil » plus injuste et plus important.
Ce dossier devrait d’ailleurs être un cheval de bataille pour l’Observatoire de la fonction publique. Mais que devient cet organisme ?
Le député a pourtant bien obtenu l’été dernier que sa composition puisse être modifiée afin d’avoir une meilleure représentativité des syndicats et des représentants des fonctions publiques territoriale et hospitalière. C’est maintenant au Préfet et au Président du Conseil territorial (les deux co-présidents) qu’il revient de réunir cet observatoire et d’en définir, avec les syndicats et les responsables des fonctions publiques territoriales et hospitalière, sa composition.
Annick Girardin avait d’ailleurs relancé le Préfet et le Président de la Collectivité cet automne à ce sujet. Le Préfet Berçot avait répondu qu’il prévoyait avec le PCT une réunion rapide de l’Observatoire à ce sujet… avant le 15 novembre… depuis… aucune nouvelle…
Le Député a fait son travail en faisant modifier l’article 73 de la loi « LOOM » de 2000 autorisant, par décret, la modification de la composition de l’Observatoire. Aussi, aujourd’hui, tous les protagonistes ont les clefs en main pour faire « démarrer la machine ». Qu’est-ce qu’on attend ? Pourquoi les syndicats ne se manifestent-ils pas pour faire accélérer les choses ? Devrons nous encore attendre un clash dans une administration ou à un concours quelconque pour que tout le monde s’énerve et que chacun dénonce l’inertie de l’Observatoire de la Fonction Publique ?