Depuis que nous sommes au CT, l’équipe Cap sur l’Avenir se bat pour défendre les droits de tout l’Archipel.
C’est ce qui nous avait conduit, dès la fin 2017, à dénoncer la mise en place par ce CT du droit de préemption le plus étendu de France, permettant au CT d’acheter n’importe quel terrain ou d’acquérir n’importe quelle propriété en succession à la place de l’acheteur ou de l’héritier, au tarif qui sera fixé par l’administration. Où que ce soit sur l’Archipel !
Cette même volonté d’emprise sur tout l’Archipel se retrouve désormais dans le STAU, avec la même opacité et la même absence de communication. Aujourd’hui, nous sommes saisis par des propriétaires de Miquelon, de Langlade et de Saint-Pierre qui se retrouvent face à un projet du Conseil territorial qui place de nombreux terrains en zone inconstructible, privant les propriétaires de leurs droits et divisant la valeur de leur bien, qui prévoit de couper des parcelles ou d’effectuer des projets immobiliers dessus sans information quelconque des propriétaires.
Nous tenons à les en remercier, car au-delà du vote pour lancer l’enquête publique et faire enfin avancer ce dossier reporté d’année en année, alors qu’en même temps la CT s’en sert pour justifier son choix de bloquer l’ouverture de nouveaux terrains et fait ainsi flamber les prix de l’immobilier et des locations, leurs préoccupations sont plus que légitimes, et sont aussi les nôtres !
Sur Miquelon, ce projet ignore les enjeux urgents de Miquelon en prévoyant un lotissement inadapté au Cap, en classant une part conséquente de la zone hors risque d’eau dans le village en zone de « jardin » non-constructible, et en osant prétendre que cela prendra cinq ans (!) pour préparer une vraie réponse aux besoins de Miquelon de l’autre côté du pont.
Sur Langlade, toutes les propriétés du fond de l’anse sont touchées, avec des parcelles coupées et surtout le message clair que ces terrains, parfois passés de génération en générations mais avec une valeur désormais largement diminuée par le STAU, ont vocation à être rachetés par la Collectivité par préemption et à disparaître. Et de l’autre côté du pont, le STAU prévoit que des terrains inconstructibles pour préserver la forêt boréale, sont à côté de nouvelles zones où on doit défricher cette même forêt pour prévoir de nouvelles parcelles! Sans parler des terrains sans arbres qu’il faut préserver à Ynachi, alors que des propriétaires voisins ont été miraculeusement bien informés et sont préservés de toute perte dans le cadre du STAU.
Et les propriétaires de Saint-Pierre savent désormais qu’ils sont tout aussi concernés, que ce soit les jeunes qui ont acheté des terrains dans les hauts de la ville pour enfin construire leur maison cette année, et dont la CT veut désormais rendre les terrains inconstructibles, les propriétaires du centre-ville et des quartiers extérieurs qui découvrent que la CT veut diviser leurs parcelles ou mettre en place des projets immobiliers sur lesquels ils n’ont jamais été consultés, ou encore les propriétaires dont les terrains sont désormais découpés par des zones inconstructibles, notamment à Savoyard.
Ces atteintes aux droits acquis des propriétaires de Miquelon, de Langlade et de Saint-Pierre sont inacceptables !
Lors de la séance officielle du Conseil Territorial de ce mardi 4 février, les élus de Cap sur l’Avenir exigeront les engagements qui s’imposent de la part de la majorité au CT, qui doit impérativement revoir sa copie en garantissant à minima que les droits acquis des propriétaires seront protégés et que la population et les propriétaires individuels seront pleinement informés et associés aux projets de la Collectivité.