Archive pour la Catégorie 'SPM'

Le regard de CSA sur les sujets qui font l’actu…

Tout le monde aura remarqué la brutalité de l’offensive Archipel Demain lancée depuis plusieurs semaines sur le terrain politique. Le Président de la Collectivité et le Sénateur font feu de tout bois, quel que soit le dossier, avec en ligne de mire les coupables désignés de tous les maux de l’Archipel : l’Etat, la Ministre Annick Girardin et Cap sur l’Avenir.

Les polémiques succèdent aux polémiques, relayées et entretenues par quelques petits soldats sur les réseaux sociaux, le tout créant un climat local malsain et mortifère. Car, si SPM 1ère se pose la question de qui gagnera le bras-de-fer entre la Collectivité et l’Etat, nous à Cap sur l’Avenir, sommes malheureusement certains que le vrai et grand perdant sera tout simplement l’Archipel.

Nous n’avons pas l’intention de polémiquer en retour, mais nous souhaitons exprimer ci-après quelques commentaires et éléments factuels sur les différents dossiers qui ont défrayé la chronique ces dernières semaines :

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Covid-19, vaccination : ouverture du territoire

Depuis le début de cette crise sanitaire en mars 2020, l’Archipel a été exemplaire dans sa gestion, avec à peine plus d’une vingtaine de cas Covid+ avérés depuis 1 an. Mais cela nous a tous obligé à des restrictions fortes et à un enfermement du territoire.
Aujourd’hui, l’Archipel a la chance d’avoir pu bénéficier, comme Wallis et Futuna, d’une campagne de vaccination ouverte à toute sa population. Celle-ci a démarré le 20 mars et devrait se terminer autour du 15 mai. Cette campagne de vaccination est d’ores et déjà un succès, puisque nous avons dépassé les 70% de personnes vaccinées. L’effort doit se poursuivre dans les semaines qui viennent, l’ouverture du territoire est à ce prix !

Le jeudi 4 mars dernier, les élus du territoire avaient été invités par le préfet à participer à une réunion où leur a été présenté le rythme possible d’une réouverture du territoire et les mesures d’allègement. Etaient présents le député, le président de la CT, les 2 maires et le président de la CACIMA. Une seconde réunion sur ce même sujet est prévue à l’issue de la campagne de première injection, ce vendredi 16 avril.

Depuis, Cap sur l’Avenir a préparé ses propositions que porteront le député et le maire de Saint-Pierre à cette réunion :

  • levée des motifs impérieux dès la levée du confinement en métropole ;
  • possibilité pour les franco-canadiens de se rendre au Canada (aux conditions du pays) en utilisant les moyens de transport organisés (avion evasan sur St-Jean – voyage hebdomadaire ferries sur Fortune pour le fuel) ;
  • s’appuyer sur le fort taux de vaccination local pour demander l’autorisation aux autorités canadiennes afin que les Saint-Pierrais et Miquelonnais propriétaires de maison au Canada puissent y accéder ;
  • expérimentation d’un « passeport sanitaire » entre SPM et le Canada ;
  • mise en place d’un second vol sur Montréal à compter de la levée des motifs impérieux (nos étudiants notamment commencent à rentrer) ;
  • communication des modalités de la campagne de vaccination à destination des étudiants ;
  • maintien du protocole de protection du territoire : test PCR -72h pour entrer sur SPM + septaine + test PCR J+7. Il est évident que les modalités de contraintes de la septaine devront évoluer selon l’état du contexte sanitaire métropolitain et régional, et du taux de vaccination local.
  • demande au ministère de la santé de la pertinence de vacciner les 16-18 ans qui le souhaiteraient, certains étant déjà en formation en métropole ou au Canada.

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L’amendement du sénateur Artano pour mettre fin au régime des cultes dans l’archipel (extension de la loi de 1905 à SPM) :

Le Sénateur ARTANO a souhaité déposer un amendement au sénat visant à appliquer la Loi de 1905 sur l’Archipel. C’est son droit en tant que parlementaire, cependant on peut se poser la question de pourquoi vouloir bouleverser une spécificité locale, un système équilibré, qui fonctionne plutôt bien sans que personne n’y trouve à redire jusqu’à présent ? Même pas l’Inspection Générale de l’Administration (IGA) qui dans son rapport relatif aux régimes des cultes outre-mer remis en février 2021, ne préconise aucun changement pour SPM. Cet avis a d’ailleurs été communiqué par le Ministère de l’Intérieur au Sénateur ARTANO, avant qu’il dépose son amendement.
Pourquoi alors vouloir mettre en difficulté la Mission Catholique, comme le dit l’Abbé Thébaut ?
Pourquoi risquer que la Mission Catholique disparaisse et ainsi perdre les écoles privées, la colo de Langlade ou la salle des sports de la Mission ?
A l’instar de nombreux concitoyens, à Cap sur l’Avenir on ne comprend pas ce combat inutile du Sénateur ARTANO, qui aura créé localement beaucoup d’émoi et d’angoisse ?
Beaucoup de questions auxquelles le sénateur, malgré toutes ses tentatives d’explications, n’a pas répondu.

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Transport en fret maritime : une suite de choix incohérents

  • En 2009, le Président de la Collectivité Stéphane ARTANO déclare ne pas vouloir mettre 1 euro dans la desserte en fret internationale, la Collectivité ayant déjà assez à faire avec ses dessertes inter-îles (Miquelon, Langlade et l’Ile aux Marins).
  • En 2013, il annonce que dans le cadre de la clarification des champs de compétences de la Collectivité, la desserte de l’île aux Marins ne relève pas du Conseil Territorial. La Mairie de Saint-Pierre est alors contrainte de prendre à sa charge le service.
  • En 2014, le Président Stéphane ARTANO veut également se débarrasser de la desserte inter-îles sur Miquelon et saisit le Conseil d’état afin de faire reconnaître la pleine responsabilité de l’Etat en matière de « fret maritime inter-îles ». Le Conseil d’Etat ayant confirmé la compétence de l’Etat, celui-ci est alors amené à dédommager la Collectivité territoriale de plus 4 Millions d’euros.

Après avoir refusé de s’investir dans la desserte en fret international, après avoir fait acter par le Conseil d’état son incompétence en matière de transport de fret maritime inter-îles, la Collectivité territoriale décrète aujourd’hui vouloir transporter du fret sur ses ferries… comprenne qui pourra ?!
Comment s’étonner alors que les préfets successifs depuis 2014 disent le droit et rappellent à la Collectivité qu’elle n’a pas de compétence pour transporter du fret ?

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Isthme de Miquelon-Langlade

Si l’ouverture du territoire est nécessaire afin de permettre aux Saint-Pierrais et Miquelonnais de retrouver une mobilité très attendue, la possibilité de pouvoir aussi profiter pleinement de ce que nous offre notre archipel est tout autant importante. Le sujet de l’isthme et de la route de Miquelon-Langlade est donc également une préoccupation forte de Cap sur l’Avenir : le lien entre Miquelon et Langlade doit être rétabli d’ici la belle saison.

Une fois les études et propositions de solutions remises par le CEREMA fin avril, la Collectivité devra alors arrêter son choix pour la remise en état de la route Miquelon-Langlade. Les élus de Cap sur l’Avenir sauront alors appuyer la Collectivité pour demander un accompagnement de l’Etat.

STAU : STOP aux atteintes aux droits des propriétaires !

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Depuis que nous sommes au CT, l’équipe Cap sur l’Avenir se bat pour défendre les droits de tout l’Archipel.

C’est ce qui nous avait conduit, dès la fin 2017, à dénoncer la mise en place par ce CT du droit de préemption le plus étendu de France, permettant au CT d’acheter n’importe quel terrain ou d’acquérir n’importe quelle propriété en succession à la place de l’acheteur ou de l’héritier, au tarif qui sera fixé par l’administration. Où que ce soit sur l’Archipel !

Cette même volonté d’emprise sur tout l’Archipel se retrouve désormais dans le STAU, avec la même opacité et la même absence de communication. Aujourd’hui, nous sommes saisis par des propriétaires de Miquelon, de Langlade et de Saint-Pierre qui se retrouvent face à un projet du Conseil territorial qui place de nombreux terrains en zone inconstructible, privant les propriétaires de leurs droits et divisant la valeur de leur bien, qui prévoit de couper des parcelles ou d’effectuer des projets immobiliers dessus sans information quelconque des propriétaires.

Nous tenons à les en remercier, car au-delà du vote pour lancer l’enquête publique et faire enfin avancer ce dossier reporté d’année en année, alors qu’en même temps la CT s’en sert pour justifier son choix de bloquer l’ouverture de nouveaux terrains et fait ainsi flamber les prix de l’immobilier et des locations, leurs préoccupations sont plus que légitimes, et sont aussi les nôtres !

Sur Miquelon, ce projet ignore les enjeux urgents de Miquelon en prévoyant un lotissement inadapté au Cap, en classant une part conséquente de la zone hors risque d’eau dans le village en zone de « jardin » non-constructible, et en osant prétendre que cela prendra cinq ans (!) pour préparer une vraie réponse aux besoins de Miquelon de l’autre côté du pont.

Sur Langlade, toutes les propriétés du fond de l’anse sont touchées, avec des parcelles coupées et surtout le message clair que ces terrains, parfois passés de génération en générations mais avec une valeur désormais largement diminuée par le STAU, ont vocation à être rachetés par la Collectivité par préemption et à disparaître. Et de l’autre côté du pont, le STAU prévoit que des terrains inconstructibles pour préserver la forêt boréale, sont à côté de nouvelles zones où on doit défricher cette même forêt pour prévoir de nouvelles parcelles!  Sans parler des terrains sans arbres qu’il faut préserver à Ynachi, alors que des propriétaires voisins ont été miraculeusement bien informés et sont préservés de toute perte dans le cadre du STAU.

Et les propriétaires de Saint-Pierre savent désormais qu’ils sont tout aussi concernés, que ce soit les jeunes qui ont acheté des terrains dans les hauts de la ville pour enfin construire leur maison cette année, et dont la CT veut désormais rendre les terrains inconstructibles, les propriétaires du centre-ville et des quartiers extérieurs qui découvrent que la CT veut diviser leurs parcelles ou mettre en place des projets immobiliers sur lesquels ils n’ont jamais été consultés, ou encore les propriétaires dont les terrains sont désormais découpés par des zones inconstructibles, notamment à Savoyard.

Ces atteintes aux droits acquis des propriétaires de Miquelon, de Langlade et de Saint-Pierre sont inacceptables !

Lors de la séance officielle du Conseil Territorial de ce mardi 4 février, les élus de Cap sur l’Avenir exigeront les engagements qui s’imposent de la part de la majorité au CT, qui doit impérativement revoir sa copie en garantissant à minima que les droits acquis des propriétaires seront protégés et que la population et les propriétaires individuels seront pleinement informés et associés aux projets de la Collectivité.

 

Violences faites aux femmes à SPM : la parole se libère, la prise en charge s’organise

violencesfemmes

Alors que le Premier ministre Edouard Philippe a clôturé lundi 25 novembre le Grenelle contre les violences conjugales, ce grave sujet a déjà été à plusieurs reprises au sein des préoccupations des pouvoirs publics de Saint-Pierre et Miquelon.

Dès 2017, le Conseiller Economique Social et Environnemental (CESE), Yannick Cambray, avait apporté une contribution remarquée dans laquelle il s’inquiétait déjà de voir que peu de signalements avaient été enregistrés, non pas que les cas étaient inexistants sur l’Archipel, mais il faisait le constat que l’exiguïté et le manque d’anonymat sur notre territoire rendait toute démarche plus difficile qu’ailleurs pour les victimes de violences conjugales.

Aujourd’hui, après le Grenelle qui a été décliné localement en Octobre dernier et qui a rassemblé le plus largement possibles les services administratifs, associatifs et élus, quel constat et quelles actions ciblées pour mettre fin à ce fléau ?

La violence faites aux femmes existe et demeure difficile à évaluer sur le territoire. Seules 5 victimes se sont manifestées depuis janvier 2019, confirmant le fait que l’insularité est un obstacle majeur qui empêche les victimes de prendre la parole, même si, selon un constat fait par la gendarmerie , la parole tend à se libérer peu à peu, grâce à une médiatisation accrue.

Si nous remontons un peu plus loin dans les statistiques, ce sont depuis 2007, entre 5 et 6 procédures en moyenne qui sont transmises chaque année au Parquet. L’amplitude va de 2 procédures en 2013 à 9 procédures en 2008, année qui constitue le « pic », suivie de 2018 avec 8 procédures.

Pour accueillir les victimes, un lieu d’écoute, d’accueil et d’orientation (LEAO) a été mis en place en 2015. Inconditionnel, confidentiel et gratuit, on y écoute les victimes et les informe sur leurs droits et on les oriente vers les structures utiles. Ce LEAO propose aussi aux victimes, si besoin, un hébergement d’urgence. Une augmentation de la fréquentation au LEAO est constatée en 2019 : 15 personnes ont ainsi été reçues contre 6 en 2018. Il s’agit de femmes pour 100 % des cas (dont certaines avec enfants) ; la moyenne d’âge des personnes reçues est de 35 ans.

Au niveau de la justice sur l’Archipel, tout dépôt de plainte implique la prise en charge judiciaire et sociale de la victime. L’association LE CLEF est reconnue en tant qu’association d’aide aux victimes depuis 2017 et peut servir de relais dans ce cas.

La gendarmerie quant à elle a mis en place dans chacune des deux brigades un référent « violences intrafamiliales » spécialement formé. Par ailleurs, il existe depuis 2018 une délégation aux droits des femmes à la préfecture avec un référent « violences faites aux femmes ». A Saint-Pierre comme à Miquelon, l’accueil et le secours sont apportés dans le cadre des prestations du CCAS, avec pour Miquelon la volonté de répondre au manque d’hébergement d’urgence en construisant des logements sociaux (étude en cours).

Malgré ces avancées significatives, les associations locales impliquées dans les violences conjugales (notamment LE CLEF, Tout est possible) souffrent de difficultés dans la prise en charge des victimes que ce Grenelle a permis d’exprimer. Manque de thérapeutes libéraux dans l’Archipel pour une prise en charge rapide des victimes comme des auteurs, absence d’hébergement d’urgence sur Miquelon, et mise en veille du service d’aide aux victimes d’infractions pénales sont les limites qui ont été pointées du doigt.

Alors quelles actions peuvent être mises en œuvre pour aller plus loin dans la lutte contre les violences faites aux femmes sur le territoire ? De nombreuse pistes concrètes ont été évoquées le 24 octobre dernier, avec l’identification d’acteurs précis pour chaque mesure.

L’accent a été mis sur des efforts à faire au niveau de la communication localement : promouvoir le numéro d’urgence 39.19, imprimer des flyers adaptés aux spécificités locales, pour les victimes, pour le grand public mais aussi pour les scolaires, monter des ateliers, des cafés citoyens, développer la prise en charge psychologique des victimes et pour cela favoriser le retour sur l’Archipel de thérapeutes libéraux, identifier des lieux d’hébergement d’urgence à Miquelon. Les auteurs des faits doivent aussi être pris en charge : un projet de création de groupe de paroles et d’un stage de responsabilisation pour les auteurs de violences conjugales ont été évoqués.

Des actions concrètes qui nécessitent un financement. En septembre dernier, Marlène Schiappa, Secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes a annoncé lors d’un déplacement à la Réunion 800 000 euros supplémentaires pour les territoires d’outre-mer, où en 2019 six femmes ont été tuées par leurs conjoints.

Saluons le courage de toutes celles et à tous ceux qui travaillent et s’investissent pour cette cause sur le territoire.

Annick Girardin, invitée de SPM 1ère

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Jeudi 2 mai, la rédaction de SPM 1ère recevait en studio radio la Ministre des Outre-mer.

L’occasion pour Annick Girardin d’évoquer les grands dossiers qui concernent les outremers, les dossiers SPM et les enjeux pour nos territoires des prochaines élections Européennes.

La crise de parano du sénateur Artano

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Comme beaucoup d’entre vous, nous avons lu avec stupeur le dernier courrier du Sénateur Stéphane Artano adressé au Préfet Thierry Devimeux concernant les mesures de sécurité à mettre en œuvre avec l’arrivée, pourtant très attendue par la population, des vols directs entre Paris et SPM…

Le sénateur Artano, grand chantre de la fraternité, aurait-il perdu soudain toute son empathie pour son prochain ?

Quelle triste leçon républicaine fait-il ici à nos jeunes, quelle démonstration de fermeture d’esprit et de repli sur soi !

C’est vrai, peuple de SPM, comment pourrons-nous nous défendre face à cette invasion massive annoncée ?

Pauvre de nous, les Huns sont à nos portes !

Retranchons-nous amis, derrières les barrières éculées de la défiance envers l’étranger, de la peur et du refus de l’autre… cet autre qui, sur la plupart des vols directs, sera d’ailleurs un membre de notre famille qui aura su profiter de cette belle opportunité pour revenir au pays visiter les siens.

A quoi s’expose l’Archipel sans le « filtre protecteur » du Canada ?

A rien de plus qu’il y a 30 ans lorsque les flottes de pêche internationales escalaient encore dans nos ports, que l’Archipel bougeait, vivait et que l’économie florissait… grâce à qui ? Aux espagnols, portugais, allemands, russes, coréens, japonais… les étrangers quoi !

Le risque zéro n’existe pas, Monsieur le Sénateur, mais ce n’est pas en dressant des barbelés et des miradors autour de l’Archipel que celui-ci pourra renouer de nouveau avec la prospérité.

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